Grève de l’IVG : une polémique lancée par les gynécologues

par | Mar 15, 2019 | Actualités | 0 commentaires

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Juste après l’ouverture du CSW, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, plane la fausse menace d’une grève des IVG en France. Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) est à l’origine de cette polémique. Dans une newsletter adressée aux adhérents, Jean Marty, ex-président du Syngof, exhorte ses pairs à « se tenir prêts à cesser la pratique des IVG ».

Une fausse polémique pour faire pression

La raison de cet appel est de forcer une rencontre avec la Ministre de la Santé au sujet de leur couverture d’assurance. Il apparaît au moment de l’examen de la loi Santé. Le Syndof veut l’amender en la faveur des praticiens insuffisamment assurés face aux sinistres intervenus entre 2002 et 2012. Jean Marty dit avoir choisi de cibler l’IVG pour faire pression en raison du symbole fort qu’il représente. Devant le tollé que provoque cette manoeuvre, le Syngof s’est rétracté dans un communiqué de presse publié le lendemain. Il affirme que les actes d’IVG continueront au même titre que leurs revendications. Le jour-même, la loi Santé a été votée sans inclure l’amendement réclamé par le Syndof.

De nombreuses voix s’élèvent contre

La Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, directement visée, réagit contre l’annonce. La Secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes, Marlène Sciappa, associe sa voix à cette déclaration.

Dans le corps médical, les avis des organisations concernées par les IVG sont unanimes à ce sujet. Dans un communiqué de presse, le Conseil national de l’Ordre des médecins réprimande fermement cette idée.

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Menacer de priver des femmes de l’accès à l’IVG est totalement contraire à la déontologie médicale.

Le conseil national de l’Ordre des sages-femmes renchérit en affirmant qu’il s’agit d’une « faute morale ». Marlène Schiappa, qui préside la soixante-troisième édition du CSW, a relayé leur communiqué de presse sur son compte Twitter.

L’IVG un droit fondamental

L’interruption volontaire de grossesse est devenue un droit fondamental des femmes par la loi Veil. Le 17 janvier 1975, Simone Veil a fait adopter par l’Assemblée Nationale la dépénalisation de l’avortement. Depuis son entrée en vigueur d’autres lois ont assoupli les conditions d’accès, de pratique et de prise en charge sociale de l’IVG. Ses détracteurs font souvent valoir le droit à l’objection de conscience des professionnels de santé. La clause de conscience de l’article 47 du code de déontologie médicale est un droit fondamental des médecins. Souvent évoqué en cas de l’IVG, il est menacé de suppression depuis plusieurs années.

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